Après avoir appris à dessiner le squelette d’un cheval, après avoir appris à dessiner le corps d’un cheval et après avoir appris à dessiner la tête d’un cheval, nous voilà prêts à … apprendre à dessiner les membres !
Enfin ! Me direz-vous. Oui. Enfin.
Ce sera le dernier article de la série, mais certainement pas la fin de mes articles pour vous apprendre à dessiner des chevaux ! Non, car après, on va apprendre plein d’autres choses utiles à savoir dessiner avec les chevaux, puis à peindre et bref, vous inquiétez pas, je continuerais de vous partager tout ce que je sais.
Un peu de lexiques
Il y a plein de noms un peu différents sur les membres qu’il est possible que vous connaissiez peu, bien que j’en avais déjà parlé lors du premier tuto. Pour vous aider, je vous remets le petit cours d’anatomie que je vous avais fait pour notre tout premier article sur comment dessiner facilement un cheval.
Avec ça, on parlera bien des mêmes parties des membres sans soucis.
Les antérieurs
Est-ce que vous vous souveniez de ce croquis ? Bon, si non, le revoilà, mais je vous avais expliquer que pour trouver l’antérieur, je partais de l’épaule, puis faisait mon fil de fer sur lequel je mettais un rond au milieu de la jambe et un autre rond au-dessus de l’emplacement du sabot ?
Bien, ça n’a pas bougé !
Le plus simple pour dessiner l’avant-bras de l’antérieur, c’est de faire un trait de chaque côté pour relier le genou au corps. L’épaisseur dépend d’une race à l’autre, mais la base est toujours la même.
Il ne faut pas oublier le coude qui se trouve à la jonction du membre avec l’épaule (on ne le voit habituellement presque pas quand le membre est sous le corps).
Sur cette base d’avant-bras, on ajoute un ovale bien écrasé pour l’un des muscles et tada, vous avez votre avant-bras !
Le canon de l’avant-bras part de la même logique : on relie d’un trait le boulet au genou. La seule subtilité vient du fait que sur l’avant du canon on arrondit un peu vers l’intérieur du membre.
Du côté du genou, il n’y a rien à faire, sauf si le membre est replié, dans ce cas, le genou apparaît carré et non plus rond.
Le sabot et le paturon est finalement la zone la plus complexe, donc j’en reparlerais une fois qu’on aura vu les deux membres, mais pour la continuité du membre, voilà comment je le ferais dans ce cas-ci : deux traits pour l’avant du paturon et la paroi la plus en avant du sabot, un autre trait un peu arqué pour la paroi au sol, ensuite on fini le sabot, un arrondis pour le glome sur le sabot et on rejoint le boulet !
Vu de face, le plus important à noter, c’est que l’intérieur du coude est droit, alors que l’extérieur du coude est arrondi. La seconde chose à noter, c’est que le canon est plus fin vu de face que vu de côté.
Sur le croquis ci-contre j’ai caricaturé en vert pour que vous voyiez bien ce dont je parle.
Niveau mouvement possible, j’ai retenu à force d’observation, mais c’est pas toujours clair pour tout le monde, donc j’ai tenté comme j’ai pu de montrer les différents joints de l’antérieur et leur mouvement possible ? Je dis bien tenté, parce que les croquis mécaniques c’est pas mon genre et après avoir passé 30 minutes à chercher sans succès les différents joints possibles pour tenter de faire une représentation j’ai pas trouvé, donc, heu, je vais expliquer hein.
Les joints ronds (coude et boulet) sont les articulations qui globalement peuvent aller dans toutes les directions (avant, arrière, diagonale et caetera) sans trop de restriction. En vrai, les mouvements de ces deux articulations sont limités de façon latérale, mais vous avez saisi l’idée : ça bouge dans tous les sens.
Les joints rectangulaires sont les articulations qui ne peuvent aller que d’avant en arrière. Il s’agit du genou et de l’épaule.
Comme rien ne vaut l’exemple, voici différentes positions que peut prendre l’antérieur. J’ai mis en vert les mouvements de l’épaule, pour qu’on voie bien qu’elle bouge avec l’antérieur, voir fait partie intégrante de l’antérieur en fait.
L’épaule offre une grande amplitude de mouvement !
L’antérieur peut aller pas mal vers l’avant, mais est bloqué vers l’arrière assez rapidement.
Niveau mouvement latéral, le cheval bouge peu l’épaule, mais est capable d’étendre vers la gauche et la droite à partir du coude.
Avec ses deux exemples (et mon essai de schéma d’articulation) j’espère que les mouvements de l’antérieur sont plus simple pour vous à visualiser.
Les postérieurs
Là encore, ma technique de base du fil de fer n’a pas changé depuis le premier article. Donc je vous le remets.
Je dirais que le postérieur est un brin plus complexe à représenter que l’antérieur. Pas de beaucoup, mais je sais que c’est lui qui m’a donné le plus de mal pendant pas mal de temps. C’est surtout au niveau du jarret que j’ai longtemps galéré je crois, jusqu’à avoir compris un peu mieux les volumes.
Le plus simple quand on a le membre en fil de fer, c’est de dessiner la croupe et le grasset.
En premier lieu, on trouve le haut de la croupe et la queue, puis on met un rond là où se trouve le grasset (c’est la pointe de la cuisse qui se trouve près du ventre). On peut relier le grasset à la hanche, histoire de faire un repère.
Ensuite, on trouve la pointe de la fesse, qui est généralement un peu au-dessus du milieu de la croupe et on relie la pointe de la fesse en dessous du grasset.
En créant un rond pour symboliser le jarret, on peut le relier au grasset d’un côté, et au milieu de la fesse de l’autre pour créer la cuisse.
Reste à créer un rond pour le boulet et le relier au jarret.
Bon, on a une jambe, mais le jarret est … pas bon anatomiquement. Déjà, la jonction entre l’avant du canon et l’avant de la cuisse n’est pas un angle droit, créer un genre de triangle au niveau du jarret dont la base relie justement le canon et la cuisse permet de créer facilement les volumes.
Relever l’arrière du jarret un peu permet aussi de régulariser la forme.
Ensuite, on dessine le paturon et le sabot (encore une fois, j’en reparle juste après).
Et hop, on a un postérieur tout à fait correct !
C’est le jarret qui m’a posé le plus de soucis pendant des années, alors je me permets un petit aparté.
Si je prévois sa position avec un rond, c’est une articulation qui n’a rien de rond et retenir que ce n’est qu’un rond risque de vous poser des soucis. Il s’agit plutôt d’un triangle !
Il y a deux écoles pour se souvenir qu’une partie du jarret remonte : faire un petit cercle au-dessus du jarret ou partir d’un triangle.
Je préfère la méthode du triangle, mais faites comme vous vous souviendrez et sera le plus pratique pour vous.
C’est vu de face et de dos que c’est un peu plus chaotique.
Au niveau du canon, c’est exactement comme pour l’antérieur … Et au niveau de la cuisse, vous vous souvenez dans l’article sur le corps que je vous parlais de crochets ?
Bon, bah là on le revoit !
Au niveau de la cuisse, c’est arrondi à l’intérieur de la cuisse, puis ça devient droit jusqu’au jarret, alors que vers l’extérieur, c’est plat, puis au niveau de la jambe ça crée un rebond.
De face, le jarret je le vois et dessine comme un losange. Ça aide de s’en souvenir comme ça.
De dos, là aussi je le vois comme un losange, mais je fais remonter un peu la pointe la plus en haut, cela retranscrit bien le volume de l’arrière du paturon.
C’est dur en 2D de retranscrire un volume, mais la pointe du jarret remonte jusque dans la cuisse, en fait.
C’est bon à garder en mémoire pour l’étape où l’on peint ou juste parfois pour montrer la profondeur du membre dans les dessins.
Niveau mouvement avant-arrière du postérieur … Eh bien, il n’y a pas tellement de limitation.
Le cheval peut se gratter l’oreille avec le postérieur et donner des coups de culs, après tout. Le postérieur peut aller bien sous son ventre tout comme s’étendre loin de lui, selon les besoins.
Le postérieur peut également remonter assez haut ! Cependant, il ne se plie pas en trois entièrement, il y a toujours un petit angle de vide au niveau du pli sous la fesse et celui du jarret. Ces petits triangles peuvent être très légers et peu perceptibles, mais ils existent toujours et il est bon de les garder en mémoire pour ne pas faire remonter le jarret dans la croupe.
Niveau côté … Le cheval peut faire venir le membre bien sous son ventre, bien qu’il dépasse rarement l’autre membre et en remontant bien la hanche, il arrive que le postérieur parte bien vers l’extérieur.
Et parce que ça me semblait une bonne représentation visuelle, je reprends mes schémas de joint pour vous montrer les articulations !
Au niveau de la hanche, la souplesse du cheval est sa limite, mais globalement, la hanche permet de bouger en tout sens le membre.
La cuisse de son côté se plie uniquement vers l’arrière.
Le jarret de son côté se plie uniquement vers l’avant.
Et le boulet ? Eh, bien, dans tous les sens, en fait.
Les sabots
À la fois le plus simple élément des membres à dessiner, mais aussi le plus galère dès qu’on change l’angle. Je sais de quoi je parle, je galère toujours à mort !
Le paturon part vers l’avant, le sabot part vers le sol, en continuant un peu le mouvement vers l’avant du paturon.
J’ai mis ça en avant avec les traits verts sur le croquis.
On aurait envie de faire un seul trait partant du boulet pour former l’avant du sabot, mais il y a bien deux directions distinctes.
Pour le talon du sabot, il faut noter qu’il a la même direction que l’avant.
Au-dessus du talon, il y a les glomes, il s’agit d’un petit rebond qui va ensuite dans le creux du paturon qui remonte ensuite sur le boulet.
Vu de l’arrière sur le talon du sabot, on note au passage que le sabot est plus fin à cet endroit-là, on voit bien l’arrondi des glomes et le creux du paturon.
Et le dessous du sabot dans tout ça ?
Il y a plein d’angles, c’est galère. Le plus simple pour s’en sortir, c’est de créer la forme du sabot (c’est un rond avec l’arrière affaissé), créer le contour intérieur qui fait la bordure du sabot, mettre la fourchette (c’est le triangle en plein milieu) et à partir de là, créer la profondeur de la bordure du sabot, le glome et tous les détails quoi !
J’apprends encore à représenter cette zone, donc pour le moment c’est assez dur de vous expliquez ma façon de faire et je préfère ne pas trop dire de bêtise.
Je reviens éditer cet article avec plus de détail quand je saurais mieux dessiner les sabots, promis !
Et avec cet article j’ai fini ma série sur comment savoir dessiner un cheval ! J’ai tenté de les faire aussi complets que je pouvais, j’espère vous avoir appris pas mal de choses !
Si la série est finie, ce n’est pas pour ça qu’on ira pas plus loin dans notre apprentissage des chevaux, je compte déjà revenir (après une pause bien méritée) avec d’autres articles complets sur des détails qu’on a pas vus tels que les coiffures possibles, les expressions, les différences entre les races et ce genre de détails que j’espère que vous adorerait autant que moi !
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