L’illustration numérique et moi

Je fais aussi de l’illustration traditionnelle, mais quiconque me suit sait que mon médium favori  reste l‘illustration numérique. Aussi appelé digital painting ou illustration digitale.

J’avais envie d’en parler plus en détail, avec mon parcours et mon avis sur plusieurs sujets, donc en voiture Simone, c’est moi qui conduit, c’est toi klaxonne.

Qu’est-ce que c’est l’illustration numérique

Aussi appelé peinture numérique ou digital painting c’est une façon de peindre en utilisant des outils numériques (communément un ordinateur et une tablette graphique, mais de plus en plus on peut aussi utiliser une tablette ou son téléphone).
C’est l’inverse de la peinture traditionnelle où on utilise de la peinture ou des feutres/crayons sur un support telle que du papier ou une toile.
Ça peut aussi être directement une forme d’art généré par un ordinateur, sans trop d’interaction de la part de l’artiste en dehors des commandes de bases.

Le pixel art c’est par exemple une forme d’illustration numérique. Certains disent que le pop-art en est aussi, j’saurais pas me placer sur la question.

L’avantage de l’illustration numérique ?
Numéro un : LES CALQUES.
Ou, le fait de pouvoir peindre en différente couche qu’on peut modifier à tout moment sans que ça altère les autres couches directement.
Numéro deux : le CTRL+Z. Ou le fait de pouvoir annuler une action.

Il y a des limites à l’illustration numérique, mais aussi pas mal d’avantages.
Bref, c’est un médium/outil comme un autre.

Dessin d'OC de Scotis.

Mes débuts

En 2007, j’avais 12/13 ans et je jouais à ZeCheval et Equideo. Et sur ces sites, j’ai découvert que des gens dessinaient sur leur ordinateur. Me demandez pas comment j’ai pu ignorer cette information pendant aussi longtemps, j’étais jeune et naïve, maintenant que je suis grande j’arrive pas à comprendre comment je suis passée à côté de ça et comment je pensais qu’étais fait les différents médias que je consommais (livre, dessin animé ou autre).
Et si des gens dessinaient des chevaux sur leur PC, moi aussi je voulais en être. Armée de Photofiltre et de ma souris, hop, je me jetais dans le grand bain. À moi les crampes aux mains.

Ma mère a vite eu pitié de moi et m’a acheté ma première tablette. Une petite Trust sans pression.
Relativement en même temps une amie de ma mère m’a offert une version CD de Photoshop (vous vous rappelez l’époque où on acheté une licence 2 000 euros et quelques sur CD ? Où on louait pas le logiciel ?)
J’naviguais encore entre dessins dans mon carnet, dessins que je scannais pour colorier ça sur mon ordi et dessins entièrement réalisé sur Photoshop.

Vers 2010, j’ai déboulé sur DeviantArt et commencé vraiment à suivre des communautés d’artiste, lire des tutos et les suivre.

Vers 2012 (mes 17 ans environ), j’ai eu mon premier smartphone et j’ai un peu délaissé mon carnet pour dessiner dessus.
Le fait d’avoir dans ma poche un logiciel de dessin m’a beaucoup plu. Je crois que c’est ça qui m’a définitivement accrochée à l’illustration numérique, le fait d’avoir en un seul endroit une multitude de brush et de couleurs sans avoir à me trimbaler une caisse à outils.
J’ai aussi vers cette époque eu ma première tablette graphique avec sensibilité (une Wacom Intuos).

Jusqu’en 2017 j’avais pratiquement laissé tomber l’illustration traditionnelle. Jusqu’à ce qu’à mes 22ans, je décide de me remettre à l’aquarelle doucement. J’ai aussi changé de tablette pour une Huion et commencé à jouer sur Krita en parallèle de Photoshop.

Si vous voulez voir mon parcours en image (parce que ça parle plus), j’ai retracé mon parcours dans le grand bain de l’illustration dans un article que je mets à jour tous les ans.

Si je devais recommencer

Maintenant que je suis grande, que je sais mieux ce que je fais, qu’est-ce que je conseillerais à mon moi du passé qui veut débuter ?

La petite tablette pas plus grande que du A5 c’est très bien, mais un stylet qui marche sans pile et qui gère la pression c’est mieux.

J’ai jamais vraiment lâché l’illustration classique, mais j’aurais dû me forcer un peu plus à utiliser de la couleur.

En dehors de ça ?
Je pense que partir un peu dans tous les sens et explorer fait partie du processus d’apprentissage et est très bon. Donc je changerais pas ça pour rien au monde.
Peut-être me forcer un peu à être plus régulière aurait pu aider, mais je pense que l’illustration doit être un parcours très personnel et pas régler par les horloges ou un calendrier. Aucun regret d’avoir suivi ma muse et ma motivation, donc.

Je me suis pas mis particulièrement de pression pour progresser.
Mes proches m’ont pas mis de pression, mes profs m’ont pas mis de pression particulière.
Je pense que c’est ça qui m’a permis de conserver ma passion et ma motivation au travers des âges.

Je changerais pas grand-chose à mon parcours quoi, mais pour celleux qui veulent commencer, voici quelques conseils dans le désordre pour débuter :
achète une tablette bas-prix, du moment que le stylet gère la pression, t’as pas besoin d’une tablette à écran forcément et tu veux pas débuter à la souris
tu vas galérer ! C’est normal. Surtout si ta tablette graphique a pas d’écran. Ta coordination œil-main viendra avec le temps, t’en fais pas. En attendant, fais des bulles (ou peint l’espace)
– même si ton but c’est de devenir un artiste connecté à ton ordinateur, continue d’étudier ou d’explorer les techniques traditionnels, c’est les mêmes bases et t’apprends plein de trucs que tu réutiliseras sur ton logiciel, c’est formateur.
lis et suit des tutos sur ton logiciel pour le prendre en main. Il y a souvent plein d’outils cachés qui sont pourtant pratiques

Vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.