Nappé d’eau

La peau lisse, froide et sans poil, ressemblant étrangement à celle d’un phoque. Les crins semblant produire des cascades. Les yeux semblant percer mon âme et voir mes plus profondes peurs. Je doute que j’aie vu des chevaux. Quoi que j’aie pu voir, je ne suis pas restée longtemps et aie préféré courageusement les fuir.

Détails techniques

Logiciel(s) : Photoshop
Taille du document : 21 x 29,7 cm (5847 x 4134 px), 500dpi
Temps :
 3h40
Inspiration(s) musicale(s) : Patty Gurdy – Luring

Détail(s) et inspiration(s) :

Ce dessin a été réalisé pour Ulysses dans le cadre de l’Ami secret du Pot créatif. Il s’agit d’un événement semi-annuel où l’on tire au sort une personne et on lui réalise alors un cadeau.
Ses demandes étaient simples : quelque chose en rapport avec l’eau, si possible l’océan ou la mer. 
Vous voyez Les chevaux de Neptune, la peinture de Walter Crane ? Bon, ça me tentait fortement de faire un effet similaire de chevaux sortant de l’eau et composé partiellement d’eau.

1. Ce coup-ci, le premier croquis a été le bon. J’avais une assez bonne idée en tête de ce que je voulais. Niveau couleur, j’hésitais entre du bleu/vert et du violet. Le résultat final est assez étrange, mais c’est ma faute, j’ai pas testé lors du thumbnail si les couleurs allaient aller entres elles.

2. J’ai tendance à suivre l’instinct plus que le plan initial, c’est ça qui fait que le fond a un peu changé (on passe d’une étendue d’eau qui fait la longueur de l’illustration à un point d’eau à droite) ainsi que la position des deux chevaux qui présentent un front uni dans la même direction.
J’ai zéro justification du pourquoi du comment, ça c’est fait comme ça.

J’ai commencé aussi à peindre en noir et blanc, j’étais vraiment pas sûre de mes couleurs, donc j’ai voulu poser mes valeurs et voir ensuite ce que je pouvais faire.

3.  Après avoir fini de poser en noir et blanc la plupart des éléments, j’ai mis les couleurs (principalement en mode produit). J’aimais l’idée du contraste entre l’herbe bleus/verte et le ciel violet.
Ce genre de ciel est particulièrement plaisant à peindre : un dégradé du foncé au clair en base, ensuite avec une couleur claire, la Voie lactée qui est peinte avec un brush nuage, plus on va au centre, plus l’opacité est forte et pour finir, on coupe la bande avec du foncé. C’est assez rapide à faire et toujours impressionnant.
Niveau chevaux, j’aimais l’idée de chevaux gris pour rappeler l’écume, donc c’est leur robe : gris, et gris pommelés.

4. Là on voit mieux les détails de la robe de base des deux chevaux. J’ai tenté de bien mettre en avant le visage qui est plus blanchi sur le reste, en dehors des extrémités. Toutes les robes sont pleines de nuance, mais c’est surtout vrai pour les chevaux gris qui sont d’une tierce couleur et blanchissent, autant j’aime pas la robe, à peindre elle est super intéressante !
Sur les aplats de la robe, j’ai commencé à peindre les volumes et ombres.

J’ai aussi rajouté diverses plantes dans l’herbe trop propre que j’avais faite en base : j’ai utilisé plusieurs types de brushs. Le but est de varier la végétation au sol, car dans la nature le gazon ça n’existe pas.
Ça donne aussi un peu de texture au fond qui jusque-là est pas mal plat.

5. Une étape un peu longue, mais qui rend tellement bien : peindre l’eau !
Avec du blanc j’ai d’abord fait les contours, en plusieurs couches d’eau en perspective et gerbe, pour définir exactement le volume de l’eau. J’ai peint en violet l’intérieur, avant de reprendre mon blanc pour créer mes carreaux-fenêtres, très arrondis. J’ai repris un violet plus foncé pour foncer le centre de ces carreaux.
J’ai ensuite pris un brush en forme d’écume blanc pour rajouter de l’eau qui sautille d’un peu partout sur les gerbes d’eau, puis faire l’écume des vagues et de l’eau touchant le sol.
Sur le papier résumé comme ça, c’est méga simple. Dans la réalité, ça a demandé pas mal de saut entre plusieurs brushs et couleurs, mais c’est la façon que j’ai faite, en ajustant là où j’en avais besoin jusqu’à avoir un résultat qui me satisfaisait.

6. J’ai peint en détail les silhouettes d’oiseau, avant de peindre plus en détail les ombres et lumières sur les chevaux qui étaient pas très définis jusque-là. J’ai aussi ajouté les ombres des vagues sur les chevaux et revu un peu l’implantation de l’eau pour un effet un peu moins transparent à certains endroits.

7. Après pas mal d’ajouts d’écume sur l’eau, j’ai rajouté des diffractions de lumière sur les robes des chevaux, ainsi que des reflets de l’eau sur leur robe.

J’ai ensuite fini de peindre les chevaux, ainsi qu’un maximum de détail sur eux.

8. Après avoir peint quelques détails supplémentaires et revu sensiblement la colorimétrie globale, voilà ce que ça donne !

L’inspiration des Kelpies

À la toute base, j’étais vraiment partie sur des chevaux de Neptune ou Poséidon, ou des chevaux marins dans ce style, mais au final, je sais pas trop comment, j’ai finis par avoir en tête des kelphies plus que des simples chevaux. Sans doute le fait d’avoir peint une scène nocturne. J’ai pas mal abusé sur les noirs et tons sombres pour faire ressortir le blanc. C’était délibéré, mais ça donne un côté moins léger à l’ensemble.

Quand je m’en suis rendu compte en cours de route, j’ai décidé d’embrasser l’idée des kelphies, parce que ça reste des chevaux avec de l’eau, au final, ça change rien du tout à l’illustration.

J’étais pas convaincue du contraste vert/violet, parce que si ça marche chez le Hulk, j’étais pas sûre de réussir à un résultat convenable sur un paysage, mais contre toutes mes attentes, ça marche ! Je suis contente de moi, j’aurais pas tenté il y a encore quelque temps et aurait fait l’herbe bleu, plus que vert. J’ai osé et ça m’a réussi. Go moi !

Je peux ainsi vous aider à mettre en image vos différents besoins !

Vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.