Sous la cruelle mer

 » On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d’accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue … mais elle ne disparaît jamais. « 
– Rose Kennedy

Détails techniques

Logiciel(s) : Photoshop
Taille du document : 21×21 cm (4134×4134 px), 500dpi
Temps :
3h45
Inspiration(s) musicale(s) : Tyr – Lady of the Slain

Détail(s) et inspiration(s) :

Le croquis initial datant de septembre 2020, il est dur de retrouver l’inspiration exacte, mais il doit y avoir du Subnautica dans le tas (j’en serais pas étonnée), en tout cas, j’ai beaucoup de photo de fond marin dans ma planche de recherche ! Et quelques bettas splendens pour l’hyppocampe.

1. Le croquis dans toute sa gloire ! J’adore revoir mes croquis, c’est toujours très fun de voir comment mon idée de base a évolué dans le temps. Ici on a donc toutes les bases : ça se passe sous l’eau, on a des requins qui tournent autour d’une carcasse et en premier plan on a un hyppocampe qui nous fait face.  Le tout, fait très rapidement : j’voulais juste pas zapper mes choix de couleurs et la composition globale que j’aimais bien.

2. En juillet 2021, j’ai repris le croquis pour en changer un peu les teintes et commencer à poser des ombres sur l’hyppocampe, tout en commençant à peindre un peu le fond.

J’ai surtout peint l’eau que l’on voit en fond, avec pas mal de pinceaux à bord doux et des bords durs que j’estompe vers le bas pour faire mes rayons de lumières. Il y a aussi des paillettes, parce que j’aime les paillettes.

3. Ce n’est qu’en mars 2022 que je reprends sérieusement ce dessin qui aura pris son temps à venir au monde donc.

Les requins avaient vocation de rester des silhouettes (ils ne sont pas le point central de l’image, du moment qu’on reconnait que ce sont des requins, tout va bien), donc j’ai pris grande attention à prendre des références pour qu’on capte que ce sont des requins et pas juste des poissons.
J’ai repris mon croquis d’hyppocampes pour lui donner une anatomie un peu plus correcte au niveau de la tête et commencé à le peindre : c’est très sombre et très grossier à ce stade, mais je voulais une idée globale de sa teinte et des ombres avant de commencer à mettre de la lumière et des détails.

4. Il y avait un léger problème de perspective : ça manquait de flou. J’aime mon flou dans mes perspectives et sous l’eau ça me semblait important pour qu’on distingue quoi est devant quoi. J’ai donc, selon les plans où sont les personnages, mis du flou. J’ai aussi mis en noir le requin qui passe devant l’hyppocampe, ça aide un peu à voir qu’il n’est pas derrière (avec le recul, on ne voit pas qu’il est devant, en fait, j’aurais dû le peindre lui).

Le sable a également été peint, avec les reflets des vagues et les ombres portées des requins. Par facilité j’ai peint les vagues à plat sur un calque que j’ai déformé ensuite pour avoir une déformation de perspective, ça m’évite d’avoir à réfléchir à faire mes cercles de plus en plus petits et ça prend pas plus de temps.

5. J’ai bougé un peu la silhouette de l’un des requins (j’avais oublié de la faire tourner comme le requin, je sais pas pk).

Et j’ai surtout commencé à peindre les reflets de mon hyppocampe ! Ça le fait enfin ressortir du fond, on le voit enfin ! J’adore beaucoup très fort les voiles que j’ai faits, c’est une technique que j’expérimente encore, mais le résultat commence à me satisfaire (spoiler : j’utilise des brushs normalement utilisés pour peindre de la fumée).

6. On ne le voit pas parce que c’est flou, mais j’ai enfin commencé à peindre la carcasse en fond, qui sera principalement des ossements parce que j’ai pas envie de m’infliger de voir des photos de corps de chevaux en décomposition (les os ne me dérangent pas).

J’ai aussi peint sur les requins les vagues de l’eau, ainsi que des ombres et, bref, c’est pas de la peinture en détail, mais ça aide à les intégrer à leur univers aquatique tout en gardant leur silhouette lisible.

7. Et voilà de plus près mon cadavre.
L’anatomie équine est déformée pour renforcer le côté inquiétant (et la tête est immense juste parce que je voulais qu’on voie bien que la bestiole avait d’immenses crocs).
L’avantage du flou c’est que j’ai pu peindre très grossièrement, sans le flou il y a plein de soucis qu’on voit moins comme ça ahah.

8. Je trouvais l’illustration un peu vide, j’ai donc peint quelques algues et plantes marines dont j’ignore le nom et des bancs de poissons en fond.

J’ai fait quelques derniers réglages colorimétriques et on a cette œuvre qui, bien que vieille et que j’ai eu du mal à finir, me plait bien !

Deux ans, hein ?

Yep, deux ans. C’est pas rare que mes croquis soient plus anciens que la peinture, parce que j’ai toujours tendance à faire plein de croquis de peinture que je veux faire un jour, mais que j’attends d’avoir finit ma peinture du moment pour les attaquer, mais c’est rare que je dépasse l’année avant de passer du croquis à la peinture.

Cette peinture, je l’aurais reprise deux fois. Il y avait quelque chose qui ne me parlait pas et encore aujourd’hui j’ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me gêne. Peut-être le thème ? Ou peut-être juste le fait d’avoir géré l’hyppocampe totalement différemment du reste de la peinture, ce qui donne un effet de l’avoir collé là par après sans réfléchir. Ce dernier effet était le but recherché, donc je sais pas.
Enfin, donc, deux ans pour ça quoi.

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