Terre de Minecraft

Le sommeil de l’homme se décompose en quatre phases : la somnolence, le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Il s’agit d’un état récurent de perte de conscience que l’on subit plus ou moins, les femmes le gérant moins bien que les hommes. Ce rythme est appelé rythme circadien, il s’agit de l’alternance veille/sommeil que subissent les animaux. Cet état est aussi le siège du rêve, une conscience dans l’inconscience qui peut amener dans de rare cas à des terreurs nocturnes ou encore à des rêves lucides.

Dans certains cas, plus rares, les rêves lucides donnent accès à un monde onirique lors de la phase de sommeil paradoxal. Contrairement aux autres formes de rêve, celui-ci est bien concret. Amener à vivre une seconde vie dans sa vie, le repos accordé est le même. Lors de son sommeil, ces phases sont déréglés afin de se caler sur celle de quelques autres, formant une communauté, pouvant ne pas être présente en même temps, se rejoignant dans cet empire que les autres ne connaîtrons peut-être jamais. Les rares personnes en parlant sont souvent traité de folle, d’anormal ou juste de bon rêveur, voir de benêt. Ne pas en parler à autrui reste la meilleure solution et ces rêveurs se retrouvent entre eux, profitant d’une mémoire collective exceptionnelle dû à leur double-vie, chacun apportant sa pierre à une bâtisse commune. Le but de ce rassemblement de souvenir n’est pas seulement dans un but de partage dans un premier temps, mais dans un but de conservation. En effet, ceux qui ne se prennent pas le temps de divulguer leur savoir et de le consigner leurs actions, se révèlent souffrir de trouble de la mémoire, qui se manifeste dans leur vie de tous les jours par des troubles de la mémoire et des distorsions de la perception du réel et dans le monde onirique, comme des disparitions d’éléments du passé. Cet exercice est donc fondamental, c’est pourquoi la phase du sommeil profond est si importante pour ces rêveurs. En effet, il semble que cette phase soit la plus propice à cette activité et c’est à ce stade du sommeil que la plupart des rêveurs écrivent leurs mémoires dans un lieu commun et impalpable auquel ils sont les seuls à avoir accès.

Lors de la découverte de ce monde onirique, le rêveur préfère parfois ne pas croire et ne pas comprendre. Une fois l’adaptation faite, ce monde se révèlent profond dans sa compréhension et offre une chose que la réalité ne permet pas : vivre son rêve. C’est pourquoi les rêveurs aiment tant ce monde qu’ils peuvent influencer. Assagit par une vie dans un univers plus tangible, ils sont capables dans leur sommeil paradoxal de mieux appréhender leurs expériences nocturnes. Ils souffrent de la faim, de la douleur et de divers symptômes, mais la disparition dans ce monde n’est que le chemin menant vers un autre rêve. En effet, la mort dans le monde onirique provoque un réveil terrible au rêveur qui se traduit en terreurs nocturnes, perturbant la phase de sommeil profond si capitale.

Cette communauté a été découverte par Alulyan, la première rêveuse. Elle ne sait pas trop comment elle s’y est prise pour le découvrir, ni comment les portes de ce monde se sont ouvertes aux autres, mais elle se révèle un pilier plus qu’important puisqu’elle est la seule à ne pas souffrir du réveil et est capable de faire des actions que les autres rêveurs ne peuvent effectuer. Les premiers arrivants ont donc appris avec elle, avant d’échanger et d’apprendre par eux-même. Alulyan n’a aucun contact avec le monde réel, coincé dans ce monde étrange,  » Les terres de Minecraft « .


Je ne comprends pas. Comment cela a-t-il pu arriver ? Ce n’est pas normal. Je dois rêver, mais quand je me frappe pour me montrer que je rêve, cela ne change rien. Remettons les choses dans l’ordre, ça m’aidera sans doute à comprendre le pourquoi du comment de cette chose sans queue ni tête. J’étais chez moi. Bien, ça, c’est normal. Devant mon ordinateur. Activité normale. J’ai fermé les yeux et pouf. Oui, voilà, pouf. Je me suis réveillée dans un monde digne d’une GameBoy, mais en 3D et pas sur écran. Non, je suis moi-même devenue carré. Au moins, au revoir mes rondeurs de femelles prête à être fécondée pour perpétuer la race. En temps normal, ça m’aurait arrangée, j’aime pas mes attributs féminins, surtout en haut, si vous voyez ce que je veux dire. Sauf que là, c’est pas NORMAL. Pantoute. A vrai dire, je me sens même mal à l’aise. J’ai jamais vraiment connu les consoles pleines de pixel, en dehors de Pokemon, je suis pas ce qu’on appelle une retro-gameuse, mais être soi-même un amas de pixel, croyez-moi ça me fait pas tellement rire.

Mon premier réflexe à était de me planquer derrière un arbre et de me prendre la tête. C’est irrationnel. Encore, ça aurait pu passer si un squelette, oui, un squelette ne m’avait pas tiré dessus avec un arc. Pourquoi pas un ours qui essaye de me tuer avec un flingue tant qu’on y est ? Hein ? J’ai donc couru et me suis cachée plus profond dans la forêt, là où il ne me trouverait pas. Je n’ai aucun instinct de survie. Des créatures vertes yamakakis et kamikaze qui explosent, des zombies qui cherchent à me manger le dessous du crâne et encore des squelettes, même des araignées, moi qui suis allergique à leur morsure ! Je ne comprends rien. Je suis dans un monde parallèle ? Dans tous les cas, je viens de filer à la lumière du jour où ils semblent me laisser tranquille. Une fois la nuit venue … qu’arrivera-t-il ? Je vais mourir, non ?

Je vois … des lettres flotter dans l’air ? Alulyan ? C’est quoi ça donc ?

 » Hola ? Du bateau ? J’ai peur …  » que je chuchote si bas que je doute d’avoir prononcé quoi que ce soit. Bon, la social autophobe, tu souffles par le nez, tu redresses ce qui te sert de torse et tu vas le voir. Grand sourire qui peut passer pour un sourire de psychokouak, allure malhabile tel un mouton cubique de ce monde étrange et mouvement de bras digne d’Animal Crossing.

 » Bonjour. Je suis Scotis, enchantement partagé qui que vous soyez, je suis perdue, en train de me parler à moi-même depuis dix minutes, je flippe, j’ai besoin de quelqu’un avant de disjoncter sérieusement, j’suis en train de m’imaginer le monde en cube et avec des créatures bizarres, ce serait possible qu’on m’interne dans un hôpital psychiatrique ?  » j’explique posément à la créature humaine en face de moi. Moment de solitude, elle ne me répond pas. Elle ne parle pas ?

 » Hello, je suis Alulyan. Bienvenue sur les Terres de Minecraft.  » me répond donc la créature dénommée Alulyan qui au vu de la voix est une femelle. Minecraft ? Ouf, j’ai un père allemand et c’est ma langue paternelle. Donc, mein ça veut dire mon ou ma. Kraft c’est en vertu de. Heu ? Mon en vertu de ? Même ça ça veut rien dire … En anglais peut-être, je suis nulle en anglais. Mine c’est mon. Craft c’est artisanat. Mon artisanat. Aucun sens.

 » Je comprend rien. J’suis fichus  » je pleurniche et me prostre à genoux au sol. J’ai dû prendre trop de chocolat, ça me donne mal au coeur, j’ai fait une intoxication, ma mère m’a emmenée à l’hôpital, on m’a fait des piqûres dans mes veines qui roulent et je délire. Oui, voilà, c’est ça, tout va bien. Calme. Respire. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Là … Je vais mieux ? J’entrouvre un oeil. Non. Je ne vais pas mieux.

Par contre, elle me fixe fixement la bougresse. Elle pose une main sur mon épaule et me contemple, souriante et rassurante.

 » Minecraft, c’est le lieu où tu es. Le nom n’a que peu d’importance, ils ont une origine, mais peu de gens s’en souvient. Pourquoi la France s’appelle France ? A cause des Francs. Pourquoi France ? Pourquoi Francs ? Il ne faut pas que le nom t’effraie. Relève-toi, on va se mettre dans un endroit plus rassurant qu’une forêt.  » explique d’une voix douce Alulyan. Si rassurante que je me lève et la suis, main dans la main simplement, profitant de ne plus être seule pour observer le monde qui m’entoure. Ce n’est pas si effrayant que ça. Le ciel est bleu, le soleil carré, jaune et lointain, l’herbe verte, il y a des fleurs colorés jaune et rouges, des arbres droits et fier, à l’occasion, des animaux dont des moutons. Pas de quoi avoir peur du monde en lui-même quand on oublie les créatures étranges. Par contre, le fait que je ne sache pas comment j’ai atterrie-là, ça c’est stressant. Elle m’emmène à un delta, entouré de sable.

 » Je n’ai vu personne d’autre que toi ici, c’est normal ?  » je demande, poliment, ne souhaitant pas être dérangeante.

 » En effet, tu es la première que je vois. Je suis ici, seule, depuis très longtemps, à dire vrai, je n’ai pas compté les jours qui ont passé, les jours s’étendent, si cours et si long. Ils sont différents de ce que j’ai connu autrefois. Ici, tout est différent tout en étant semblable, mais la vie y est douce.  » explique-t-elle en regardant le soleil à travers ses paupières.

 » Sans soucis. C’est un paradis.  » souffle-t-elle à demi-mot.

Elle était confiante et son attitude assurée était rassurante. En l’absence de repère, je ne pouvais que la croire et rien que l’idée que ça peut être pire me calme. Je ferais un récapitulatif après lui avoir parlé calmement, après tout, si elle ne s’en fait pas, je n’ai pas à m’en faire. C’est vrai, à part mon PC, rien ne me manquera réellement. C’est un nouveau départ. Alulyan se tourne vers moi, me laissant admirer son visage de rousse. Elle est charmante.

 » Je t’aiderais si tu veux à te faire à ce lieu, on ne sera plus seule toutes les deux.  » propose-t-elle, tout sourire, face à moi, nos deux mains jointes.

 » Je veux bien, je commence à avoir un peu faim après toutes ses émotions. Quels sont les plats locales ?  » demande à ma place mon estomac à ma nouvelle complice. Après réflexion, les petits plats de ma grand-mère paternelle vont me manquer …

 » Tu … as faim ?  » s’étonne Alulyan, me regardant étrangement.

 » Bah … Heu, oui ? Enfin, oui, j’ai faim. Pourquoi, toi, non ?

– A vrai dire, je ne ressens rien ici. Tu ressens des choses toi ?

– J’ai le ventre qui papillonne entre le stress et la faim, je suis un peu fatigué, mais franchement, ça va.  »

Elle ne dit mot, me contemplant, perdue dans des pensées que j’ignore.

 » Je ne connais pas la faim, mais j’ai vu des vaches là-bas, que dis-tu d’un bon steak ?  » élude-t-elle en regardant plus loin, vers le haut du cour d’eau. Elle commence à s’éloigner du bord de l’eau et je la suis, rattrapant sa main et tentant de la serrer, ce qui n’est pas facile quand on a qu’un moignon cubique. C’est vrai qu’elle ne semble pas pareille, elle marche d’un pas plus assurée, parfois un peu flottant et cela ne doit pas être du à sa connaissance du lieu.

Soudain la fausse tranquillité du lieu envahit par des cubes verts fut rompu par un cri qui était une salutation un peu brusque.

 » Hey ! Au secours ! Je suis tout carré et y’a un truc qui m’est rentré dedans ! et j’ai perdu mon téléphone ! et j’ai peur… !  »

C’était un jeune homme brun, carré comme Alulyan et moi qui nous courrait dessus, affolé. Je ne suis pas la seule ! On est pas seule. La jeune fille à mes côtés semble désarçonné. Si elle était seule auparavant, voir deux autres êtres devait en effet lui faire un drôle de choc. Comment réagir ? J’étais moi-même dix minutes auparavant totalement paniqué et je ne savais pas comment le calmer.

 » Hello, je suis Alulyan et voici une nouvelle comme toi, Scotis. N’ai pas peur, tu es en sécurité sur Les terres de Minecraft, vient avec nous et calme-toi.  » explique la rousse, paisiblement.

 » Coucou, je suis Scotis. Toi aussi tu viens de … Heu ?  » j’allais dire le monde réel, mais comment savoir ce qui était la réalité quand on a  aucun point de repère ?

 » Heu … Je sais pas d’où tu viens, moi je viens de France, pas d’ici, dans un monde où on a des doigts, où on est pas carré et où les squelettes ne nous tirent pas des flèches. D’ailleurs, les squelettes par chez moi, ça se trouve plutôt dans des cercueils et ça ne bouge pas …  » saluais-je.

 » Ah bah tiens !  » s’exclama-t-il éludant ma question. Donc, ça ne répondait pas à ma question et je ne comprenais pas sa réponse. Je répond quoi à ça moi ?

 » Non, mais les squelettes quoi ! J’avais pensé à des nains et des licornes.

– Hein ? Des … Licornes ? Après tout, ça parait tout aussi logique. D’où viens-tu ?  » demandais-je pendant qu’Alulyan nous observait, sans mot dire. Elle recommença à marcher, me tirant puisque je lui tenais encore la main et pendant que Kainushi me répondait, il nous emboita le pas.

 » Bah, pareil que toi. J’suis français aussi. Encore que tout ce qu’on vit là ouvre des perspectives aussi fantastique qu’impressionnante. Communication entre les mondes ? Wormholes ? Ca serait intéressant d’avoir un physicien qui nous rejoigne, dans les 15 minutes. Non parce que la théories des cordes bien que comme tout le monde, j’ai pas tout bien pigé, implique la multiplicité des univers. Certainement par division. Genre comme pour le pantalon du temps ! Mais j’vois pas ce qui aurait pu amener le monde à devenir tout cubique comme division de la réalité. Encore que, ca pourrait être des univers ou la division s’est effectuée très tôt. Par exemple dans les premiers instants de l’ère de Planck ! Il y a toutes les chances qu’une des quatre forces fondamentales ai un comportement tout à fait différent ! Vous savez que le sable reste en cube ? Si c’est bien du sable. Il est fortement possible que ce soit un amas ferreux ayant une mémoire de forme ou même une entité vivante. Dans tout les cas le comportement est étrange une fois arrivé au bout de sa résistance, le cube saute et se réduit … Ah oui ! J’ai un cube qui est rentré en moi, ca vous est arrivé ? Ca n’a même pas fait mal. J’veux dire, on a la même physiologie ou on est une forme de vie completement differente ? Peut-etre une sorte de …  »

Qu’est-ce qu’il avait la parlotte ! Quelqu’un de bavard et qui s’y connaissait de surcroîts en physique, que ce soit quantique ou non. Aucune de nous deux ne semblait prête à le couper, jusqu’à ce qu’Alulyan s’arrête et se tourne face à nous.

 » Voilà un bel endroit ou vous pouvez vous installer !  » déclara-t-elle souriante.

Je m’assis près de la joli source d’eau où nous étions, pied dans l’eau, suivit de près dans mon mouvement par le barbu. Alulyan prit alors comme Kainushi un long monologue afin de nous expliquer ce monde, les créatures étranges que nous pouvions rencontrer et les bases de la survie. De quoi commencer une nouvelle vie sereinement. Visiblement, il n’y avait pas de retour possible. En tout cas, même si elle ne le disait pas, c’est ce qui ressortait de son discours. Soudain, je me sentis mal. Je m’endormais sans le vouloir. Je bailla et me laissa couler au sol, me lovant sur moi-même, prise d’un étrange sentiment.

Soudain, plus rien.


Ma dernière visite avait été brève par rapport à la journée qui avait suivit. En effet, ma mère c’était inquiéter de ne pas me voir et m’avait ramené à la réalité. Il semblerait bien que j’ai accès aux Terres de Minecraft lors de mon sommeil. Un genre de rêve onirique ? Je ne sais pas. Pas encore peut-être. Je n’en suis pas sûr. Il faudra que j’en parle à Kainushi ou Alulyan. Je vis deux vie dans une.

D’ailleurs, tous les deux n’était pas là. Alulyan devait vaquer à ses occupations, Kainushi soit faire de même, soit être en France, loin d’ici.

Mais pas le temps de lambiner, j’ai une vie à faire ! Il fait beau, le soleil est haut. Si je coupais du bois ? Bon, bon, bon. J’ai mes mains comme seule armes. Pratique. Alulyan a dit que je ressentirais la douleur que si je mourrais. Entre nous, je n’ai pas trop envie de mourir, je préfère, et de loin, vivre. Je suis resté près de la source où elle nous avait emmener. A côtés il y a une forêt, je n’ai qu’à aller chercher du bois dedans. Voilà, ça me parait être un bon plan. Je coupe du bois, je construis une maison et bonheur ! Cela fait plein de vie possible en perspective. En tout cas, je veux qu’elle soit pleine de quiétude. J’espère que Kainushi est quelqu’un de sympa. En tout cas, il m’a l’air fort sympathique. Alulyan aussi. Tous les deux m’inspirent plein de bon sentiment, j’espère que nous deviendrons amis. Tout en réfléchissant, je tapais tel un karatéka dans des bouts de bois. Ici, la physique est bien différente. Les troncs partent par cubes et leur partie supérieur reste en l’air. Quand je coupe la totalité du tronc, les branches, ou en tout cas les feuilles, disparaissent laissant choir au sol des pommes ou des arbrisseaux que je replante, question d’écologie. Même si le lieu semble ne pas connaitre la pollution.

Je me retrouve donc avec une trentaine de bouts de tronc. De quoi commencer une petite cabanette. Je bricole donc avec les bouts de troncs des planches, comme on m’a montré, avec ces planches je fais une table de bricolage et avec elle et des planches un coffre. Voilà ! J’ai ma base de ma maison. J’en bave. Je me sens puissante et grande. La plaine m’appartient, avec toutes ces créatures dont ces biblops, même si Alulyan appelle ça des Slimes. Ces créatures semblent aimer l’eau. Il y en a plein immergé en aval comme en amont.

Avec mes planches, je dresse fièrement des murs. Mes murs. Ceux de ma maison. Une nouvelle vie. Le bonheur. Je suis toute émue en finissant avec soin les murs de ma maison. Je vais rechercher un peu de bois et toute fière me fait une épée. Avec ça, personne ne peut me résister. Ah ! Un truc vert qui fait un bruit de bombe sur le point d’exploser. BOUM. Ho, bah un mur de ma maison vient de voler et j’ai eut mal. On peu donc avoir mal ici … Cette bête verte est un creeper. Je m’en souviens maintenant. Cette créature supporte très bien le soleil, contrairement aux zombies et explosent lorsqu’elle a peur, n’hésitant pas à se kamikaser pour sauver sa famille. Je devrais aller chercher des minerais pour faire un feu, histoire d’avoir moins peur la nuit. Par là-bas, il parait qu’il y a une mine, je n’ai qu’à aller voir. Déjà, retourner au delta pour trouver le chemin. J’ai mal pour ma maison, mais je dois avoir une épée en pierre ou autre pour mieux la défendre. Tant que je suis vulnérable, je ne peux pas défendre ma maison. Je commence à repartir, un creeper me tue.

J’ai mal, maman. Je suis morte. Je ne veux pas mourir, je veux me réveiller. Tout ça n’est qu’un rêve, hein ? Pourtant non. Je me réveille de nouveau dans ce monde, en pleine nuit, entourée de zombie, squelette et creeper.

La nuit a été terrible. Je suis morte pas moins de quatre fois, perdant le contenu de mes poches quasi-sans-fond. J’aurais bien trembler de part en part si j’en avais été capable. Le jour c’était levé, j’avais réparé de manière très rudimentaire ma maison, prit une épée en bois et une pioche. Cette fois-ci, je devais réussir à aller à la mine, sans faire une énième mission suicide. Prenant mon courage à deux mains, ou plutôt à deux cubes, j’ouvris la porte et courut à travers la plaine après un cris sans courage et relativement bref. Je passais la rivière. En effet, de jour, il y a moins de monde vilain pas beau dehors. Revigoré par cette pensé et le doux soleil qui remonté mon esprit, je fonçais toujours plus vite vers le delta. Une fois arrivée, je reconnu mes nombreuses arrivées en ces terres. C’est donc ici que j’arrive à chaque fois. Près du delta, comme prévu par Alulyan, il y avait un chemin de nénuphar allant à une nouvelle île pleine de divers arbres. Alors que près de ma cabane il n’y a qu’un seul type d’arbre. Prudente, je sautais de nénuphar en nénuphar, telle une petite grenouille.

Je glissais le long de la côte, cherchant des yeux ce qui devait ressembler à un trou, puisque c’était ainsi que je m’imaginais une mine. Je vis soudain un bâtiment s’élever du sol, gris et de pierre entre les arbres. Je m’en approchais, le fond était sombre. Doucement, une main/cube contre le mur, je glissais dans les profondeurs de la terre.

Je finis dans une salle immense, avec des lits, des coffres, des fous, des tables de bricolages et plein de choses utiles. En face de moi se trouvait ce qui était la mine en elle-même : un trou dans un mur qui débouchait sur de la roche irrégulière. Prenant ma pioche à pleine main, je commença à miner la roche, afin de tenter de trouver charbon et minerais. Au bout de quelques minutes, j’avais déjà trouver du charbon. Je revins dans la grande salle afin de me fabriquer avec ce que j’avais emmener avec moi et ce que je venais de trouver des torches.

 » Que la lumière soit !  » et la lumière fut. J’étais Dyeu. J’étais puissante dans mon impuissance. Surtout, j’étais heureuse.

Après plusieurs dizaines de minutes, j’avais désormais quelques morceaux de fer à faire fondre, un peu d’or et un peu de charbon. De quoi faire une épée et deux ou trois bricoles pour commencer ma vie. D’ailleurs, avant de remonter, il vaut mieux que je bricole ici. Je laisse donc au four mes minerais (séparément, bien sûr) avec un peu de charbon histoire que ça fonde. Pas besoin d’allumette ici, ça s’allume tout seul. C’est magique, comme disait mon MJ lorsque je jouais encore à D&D. Avec les lingots de métaux que cela me fait, je me fais une épée en fer, des bottes en or, la classe quoi, un seau et des cisailles. J’vais tenter de me faire un petit lit !

Je remonte prudemment à l’air libre. Le soleil se couche. Flûte ! Je cours sans réfléchir vers le bord de l’ile, cours sur les nénuphars puis cours comme une folle vers ma maison, poursuivit par des squelettes, zombies, slimes et creeper. Que de monde ! Ils m’aiment vous pensez ? Une fois chez moi, je claque la porte et me laisse choir contre elle. Enfin à l’abris ! Je souffle un gros coup et range les choses pour le moment inutile dans mon coffre. Sur le chemin, j’ai ramassé des oeufs laissés là par les poules et des graines laissés par les mauvaises plantes que j’ai frappé dans ma précipitation. Si je me souviens bien des dires d’Alulyan, ces graines peuvent se planter près de l’eau après avoir préparé la terre et ça donne du blé. Et que fais-ton avec du blé ? Du pain, pardis ! C’est que je commence à avoir sacrément faim … J’ai une pomme dans le coffre, je la prend et la mange. Je vais faire du blé.

Je fabrique une bêche en attendant le retour du soleil. Même si le temps n’est pas le même que celui auquel je me suis habitué, les nuits me paraissent longue.

Une fois le soleil levé, je m’en vais m’occuper de la terre près de la source. J’y plante avec soin mes quelques graines. J’ai hâte de faire mon propre pain, ça me changera de mes plats réchauffés au micro-onde. Je remarque que les Slimes adorent dormirent dans l’eau. C’est vrai qu’elle est fraiche, mais ça ne me viendrait pas à l’idée de me baigner comme ça en publique et en groupe. Je retourne dans la forêt me refaire un stock et continuer ma petite maison. J’ai fait des ouvertures pour des fenêtres, mais les araignées passent quand même. Une maison doit être un lieu sûr, mais je ne veux pas obturer ses ouvertures. J’y place donc des barrières, cela empêchera le passage des mobs.

La nuit, je tente de tuer des animaux. Avec les fils des araignées, je fais des tissus qui font de la laine. La viande de zombie se trouve être une nourriture nourrissante, si on oublie sa provenance. Je repense à ce qu’avait dit Alulyan. Cette terre est un paradis, en effet, si on oublie les débuts difficiles. Je me demande comment je suis arrivée là, tout de même. Voilà trois jours que je suis ici, le temps me parait plus cours ici, plus rapide. Les journées passent vite. La zone est envahit de Slimes, j’ai plein de morceau d’eux dans mes coffres, mais je ne leur ai pas encore trouvé d’utilité. Les oeufs que je ramasse, j’ai découvert en en laissant tomber un par mégarde qu’ils peuvent à l’occasion faire naitre un poussin. Il y a donc moyen de faire un élevage de poulet, ce qui serait bon pour mon régime à base de pomme et de viande de zombie.

Avant que la nuit ne tombe, je vais jeter un coup d’oeil à ma plantation. Les biblops sont si nombreux dans la source qu’ils ont détruits mes cultures, il ne me reste qu’un seul plant. Je le récupère. Il faut que je le plante ailleurs, il faut que je fasse pousser mon pain, nom de non ! Je creuse un trou à la main sur un flanc de ma maison, prend un seau chez moi et puisse de l’eau dans la source, entre les Slimes. Je jette l’eau dans le trou et refais une culture. Avec le bois qu’il me reste, je fabrique des barrières et voilà ! Un petit champs dans un enclos. Je suis fière de moi ! Je me faufile chez moi, la lune se lève. J’aurais besoin d’une bonne nuit de sommeil, cela fait 4nuits que je ne dors pas.

Je regarde ce que j’ai dans les coffres et essayent d’allier sur la table de bricolage bois et laine afin de me faire un lit douillet. Après quelques essais infructueux, voilà que : Tada ! J’ai fait un lit ! Décidément, je progresse à grand pas ! Je me love dans mon lit, confiante, après un dernier regard vers ma plantation. Je suis fière de moi et de ce que je vis ici. C’est un paradis terrestre. Je souhaite que cela ne cesse jamais.

A mon réveil, je suis toujours dans ma maison au sein des Terres de Minecraft. Joie. Je jette un coup d’oeil à ma fenêtre. Mes plants ont poussé ! Je me rue dehors pour les regarder, passionnée telle une enfant découvrant la vie. Ce qui est presque le cas puisque ma vie ici est nouvelle. Je touche un plant, il est presque bon. D’ici quelques jours, j’aurais du bon pain à manger ! Je regarde au loin la plaine. Là-bas, il y a un genre de temple. Il faudrait que je songe à aller y jeter un coup d’oeil, voir ce que c’est. En attendant, j’ai une maison à finir ! Je me ferais bien un second étage, pour y entreposer les coffres et un jardin ! J’ai toujours rêvé d’avoir un jardin ! C’est l’occasion ! Même si techniquement, j’ai d’ors et déjà un jardin, puisque mon immeuble en a un et que nous avons tous un bout où nous pouvons planter ce que bon nous semble. En plus, faire un jardin m’évitera de tomber nez à nez avec un Slime dès mon réveil, il n’y a pas de café ici ou en tout cas, je n’ai pas encore trouvé comment en produire.

Bon, nous disions, un toit pour faire des combles. C’est ça ? Je pars en forêt ramasser du bois. Après plusieurs troncs et quelques pommes, je coupe des planches que j’arrange en escalier, mon seul moyen de faire quelques choses avec un plan incliné. Ce ne sera pas un vrai toit, mais ça en fera l’illusion et j’aurais une belle cabane en bois. C’était un rêve de gamine que d’avoir une cabane, voilà qu’il se réalise alors que j’ai dix-sept ans ! Mieux vaux tard que jamais, non ? D’abords, avant de faire des combles, il faut faire un escalier pour y accéder. Je déplace mon lit et le met donc dans un angle de ma maison/cabane. Une fois sur ce qui était précédemment mon toit, je commence à faire mon toit, escalier par escalier, montant de plus en plus, jusqu’à ce que tous les angles se rejoignent. Je descend prudemment en sautant en bas de ma maison et observe de loin. Cela manque de relief … Je décide de faire un pas de porte et de descendre le toit plus bas, histoire de faire un débord. Je trouve que cela rend bien. Je rajoute sur les côtés de la porte des torches et des fleurs, histoire d’éclairer et de rendre ma maison plus gai.

Avec tout ça, le temps à passer et le soleil se couche déjà ! Que le temps passe vite ! Je vais dans mon champs et observe avec joie que mon blé est mur ! Je récolte, je ressème et j’observe. Comment avec du blé, sans eau, sans levure, je peux faire du pain ? Je retourne chez moi penseuse et testes différentes choses. Four avec charbon ? Non. Les mélanger avec mes mains ? Oui. Voilà ! J’ai trouvé comment faire du pain ! J’ai hâte de montrer tout ce que j’ai appris à Kainushi ! Il n’est toujours pas venu, mais j’ai hâte de lui montrer. Je me couche alors, heureuse, car je n’ai plus à souffrir des nuits trop longue. Cette vie devient de plus en plus facile.

A mon réveil, je songe que ma maison est vide, mais que là-haut, j’ai de la place pour entasser des choses. J’y monte mon coffre, en fait un second et range là-haut mes petites affaires. J’ai fait des combles, autant qu’elles servent. J’y rajoute des torches pour mieux y voir. Je retourne dehors et décide de faire un jardin, histoire d’éloigner un peu les slimes. Avec quoi je peux faire un jardin ? Les fleurs ne bloquent pas les monstres, à mon grand regret. Je plante des torches sur une surface qui me semble convenir pour un jardin. Et si je prenais des branches d’arbres ? Oui, cela peut faire effet de buisson ! Il me suffira d’en mettre une hauteur suffisante pour les empêcher de sauter au-dessus. En voilà une idée qu’elle est bonne ! Ni une, ni deux, je choisis un arbre isolé et j’en coupe les branches. Enfin, je les détruits. Les prendre à la main les tuent … Je teste de les couper à l’épée, l’effet est le même … Peut-être au sécateur ? J’essaye, sans conviction, mais ça marche. Heureuse, je dépouille l’arbre de son feuillage. Il est nu et triste maintenant … Je ramasse donc son bois et décide de ramasser plus de branches sur d’autres arbres, je répète donc ma démarche sur plusieurs arbres.

Mon stock de branches dans les poches quasi-sans-fond, je commence à faire un premier étage de branche tout le long de ce qui sera mon jardin. Mes buissons m’arrivent à la hanche, ce n’est pas assez. Je retourne chercher des branches et monte cela au dessus de ma tête. Pendant que je bricole mes barrières en plantes, je croise une vache dans mon jardin. Les animaux passent ? Les monstres aussi alors … Je la suis et la regarde sortir nonchalamment par … la porte d’entrée. Ah … Oui … Logique … Je vais donc chez moi construire une porte de barrière que j’installe au niveau de l’entrée, j’en profite pour faire quelques choses de plus harmonieux avec les branches.

Je m’éloigne de la maison et contemple mon oeuvre. C’est que cela commence à être beau et habitable. Quand soudainement, je ressens une sensation étrange, comme la dernière fois. Je cours jusque chez moi, affolé. Je ne veux pas partir ! Non, j’ai fait tellement de choses ici ! Je ne peux pas … Partir … Je ne me contrôle pas, je glisse au sol et puis … plus rien.


Je me suis réveillée dans mon lit, dans ce monde tout cubique. Merci mon dieu ! Je regarde autour de moi. J’y suis de retour. Comme je suis heureuse. Tout est là. Ce n’était pas un rêve. Dieu, n’importe qui, je t’aime. Merci. Infiniment merci. J’en pleure de joie et me lève. Promis, dans cette vie-là, je serais la plus fidèle des brebis. Je vis un rêve éveillée, je serais pieuse et la plus gentille qui sois ici-bas. Merci pour cette seconde vie offerte. Qui que tu sois là-haut, tu seras fière de ce que je fais.

A mes fenêtres, un cochon renifle le sol. Je sors dehors à sa rencontre.

 » Bonjour toi.  » dis-je en le caressant. La bête n’est pas farouche du tout et se laisse gratouiller dans tous les sens. Je le laisse derrière ma maison et vais voir mes plantations. Cela pousse ! Je coupe les plans murs, replantes par derrière et vérifie que l’eau que j’ai placé à côté irrigue bien. Je suis presque autonome avec une production journalière de deux pains. C’est maigre, mais j’ai espoir que cela fournisse de plus en plus de nourriture. Déjà, je sais où me fournir de la viande, j’ai des pommes en petit nombre, ça commence à faire de la nourriture équilibré. En tout cas, je mange à ma faim, c’est le principal. Surtout, je suis en pleine forme et en bonne santé. Ici, c’est mon paradis terrestre, même si ça manque de gens. Je n’ai pas revu Kainushi. Que devient-il ?

Je relève la tête vers la plaine. Ho, bah tiens. Il y a une maison sans toit en face de moi. Kainushi qui s’est installé ? Je m’approche doucement et observe. C’est vide à l’intérieur. Aucun signe de vie. Je m’éloigne de la fenêtre et retourne dans la plaine. Quoi de mieux que le milieu de la journée pour aller donner des graines aux vaches et autres bestioles du coin ?

En arrivant au milieu d’eux, j’observe de nouveau bébés dans le lot. Comme quoi, avec de l’amour et des soins, les bêtes sauvages se reproduisent et devienne docile. Je tue les plus vieux, sans affoler le troupeau et ramasse viande, cuir et laine. Les bêtes sauvages ne s’éloignent pas pour autant de moi et je finis ma distribution de foin sans heurt. Je devrais peut-être sédentariser le troupeau en leur construisant des champs. Cela m’éviterait de m’éloigner de trop de la maison et inversement, les empêcherait de fuir de trop. Cela pourrait être utile d’avoir des bêtes près de la maison. Je vais y réfléchir de plus près.

Je retourne à ma maison en trottinant au milieu des slimes/biblops. Ils me font de moins en moins peur. Seul les gros font vraiment mal, mais ils sont si lent et bruyant qu’on les voit venir de loin. Je rentre dans ma maison, sereine et met les steaks au four. C’est le moment de cuisiner de délicieux steak cuit au charbon ! Enfin, délicieux, ça on va voir quand ce sera cuit. Je patiente devant mon four, regardant flamber le charbon. C’est beau à voir. Dire que chez ma mère je n’ai pas le droit de toucher au four, elle serait bien surprise de comment je me débrouille ici.

Une fois la cuisson finis, j’en mange un pour voir. C’est délicieux, ça vaux largement dix steak de mac-do ! C’est sublimissime. Qui aurait cru que je saurais cuisiner ? Pas moi déjà. La nuit tombe vite ici. Elle est déjà là et derrière les barrières de la maison, les monstres s’entassent. Furtivement, je sors dans le jardin et en sautant, les tapes par dessus la barrière, ni vu ni connu. Je me prend quelques coups de flèches, mais j’éloigne pas mal déjà les agresseurs. C’est pas cette nuit que je serais encerclé ! Même si j’étais assiégé, j’ai de quoi faire pousser mon blé dans mon jardin, pis j’ai mon ami le cochon. Il vient d’ailleurs voir ce que je fais.

 » Tu veux m’aider à leur botter le derrière ?  »

Bien entendu, il ne répond pas et m’ignore. Je retourne alors paisiblement après mon massacre dans mon petit lit douillet. Demain, j’irais faire un peu d’exploration.

Le lendemain comme prévus, je m’équipe pour voyager. Une épée, de la nourriture et hop, me voilà partit. Je longe la rivière et suis la rive vers la gauche. Il y a des îles au loin, dont une étrange avec des champignons géant : ça me rappelle un épisode de Tintin. Je pose mes affaires au sol et plonge dans l’eau tiédasse. C’est pas agréable, mais la distance est largement couvrable. En grenouille trisomique, je nage tranquillement. A peine vingt mètre plus loin, je me sens irrépréciblement couler. NON ! Je ne peux pas couler comme ça ! Pleine d’adrénaline et de stress, le coeur battant la chamade, je regagne la rive en toute hâte. Comment ça se fait que je ne puisse pas nager jusque là-bas ? Je vais bien pourtant. Grelottante de trouille, je me laisse tomber sur le dos sur la rive. Visiblement, une force extérieur nous empêche de nager jusqu’aux autres îles. Je n’ai plus qu’à attendre que des nénuphars me permettent d’aller voir ce qui se trame là-bas. Je demanderais à Alulyan, histoire de savoir ce qui se trame ici.

Je continue de longer les côtes et voit un temple. Je l’ai déjà aperçu, mais trop pressé pour m’installer, je ne l’ai pas encore visiter. Je pars donc en sa direction, épée en main. Je saute de nénuphar en nénuphar. Une fois sur l’île, je remarque qu’elle est pleine de fleur et de plante basse, ça sent très bon. Le temple est en parfaite harmonie, comme un Yin et un Yang, ils s’embrassent et s’emmêle. Très joli symbole. J’escalade sa pente et me glisse dedans. Il est vide. En son centre, autour du pilier central, quatre coffres. Je les ouvres doucement, rien. Vide. C’est un temple vide. Celui d’un dieu ? Etrange. Je ne vais pas profaner plus longtemps le lieu. Je me retire de l’île, espérant ne pas avoir profaner quelques dieux inconnus.

En rentrant, j’observe cette maison. Qui que ce soit, pourquoi ne pas lui souhaiter la bienvenue ? C’est toujours bien d’avoir des amis ! Fier de mon idée, je file construire un coffre. Je l’installerais devant la porte et y glisserait des cadeaux ! En voilà une idée qu’elle est bonne ! J’apporte donc le coffre que je viens de faire et le poste devant la porte de mon mystérieux voisin. Je retourne à la maison fabriquer des cadeaux qui l’aideront, vu que sa maison est vide. Je glisse donc dans le coffre un lit pour qu’il puisse dormir confortablement, une épée en pierre, qu’il se sente en sécurité, je met également trois pains et quatre steaks, ainsi que des graines. J’espère qu’on sera ami. J’en profite pour signer le cadeau sur une planche cloué au mur  » Bienvenue cher voisin. Soyons Ami :p ! Scotis.  »

Fière de moi, je m’éloigne. Je commence à me sentir étrange, mais j’ai déjà ressentit ça. C’est le signal que je vais bientôt retourner dans le monde classique. Je commence à comprendre comment j’atterris ici, même si je ne saisis pas tout. Je me laisse couler dans mon lit, tel une automate et m’endors.

Plus rien.

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