Je fais partie de ces personnes convaincues que tout le monde peut peindre, sans restriction et sans dépendre des capacités de dessin.
Pour vous prouver ça, voilà un article entier dédié au sujet.
Peindre sans savoir dessiner
C’est assez courant de vouloir peindre et de se sentir limité (ou effrayé) parce qu’on ne sait pas dessiner … Pourtant, dessiner et peindre c’est deux choses totalement différentes et c’est pas parce qu’on sait dessiner qu’on sait peindre !
Du coup, est-ce qu’on peut sauter dans le grand bain de la peinture sans y savoir quoi que ce soit ? Absolument !
Il faut absolument savoir dessiner pour peindre
Nopitynope.
Je sais pas d’où vient cette idée, mais elle est méga répandue et même moi j’ai la vilaine tendance à apprendre à dessiner un sujet avant de le peindre. Oops.
Dessiner, c’est savoir repérer les contours des formes et les traduire en 2D sur le papier. C’est important de savoir le faire, me faites pas dire ce que j’ai pas dis, mais c’est pas ça qui fera qu’on saura traduire sur le papier les couleurs, les volumes, les textures et tout un tas d’infos qui sont durs à transcrire juste en dessin.
Une peinture, c’est pas juste un dessin qu’on a colorié dans les lignes.
On pose pas du tout de la même manière des cheveux en illustrations où on va plutôt montrer le volume global qu’en peinture où on va donner l’illusion d’avoir peint tous les cheveux de manières individuelles.
La frontière est fine, mais elle existe bien.
Quand est-il du croquis qu’on fait sous une peinture ?
Là il faut savoir dessiner non ?
Ça dépend de l’artiste, certains forment directement leur croquis à la peinture, d’autres font un croquis minimaliste qui montre juste les formes principales du sujet, d’autres font une illustration presque complète qui sera recouverte de leur peinture.
Le tout est d’être à l’aise avec son croquis ou sa peinture préparatoire et d’en avoir besoin ou non.
On peut commencer et apprendre en cours de route
Comme toute pratique artistique, ça s’apprend.
Si c’est la peinture qui vous intéresse, commencez par là. Au fur et à mesure vous formerez votre oeil et par la force des choses, vous apprendrez à dessiner. Lisez des livres et regarder des tutoriels sur le sujet, doucement ça viendra par venir.
Le talent, c’est juste être capable de rester motiver pour continuer d’apprendre.
Utilisez cette envie de peindre pour progresser et un jour, vous saurez dessiner.
(et inversement, vous pouvez utiliser votre envie de savoir dessiner pour apprendre à peindre si vous aimez les couleurs, le tout est de trouver ce qui vous motive dans votre voix/voie d’artiste)
Par où commencer ?
Par choisir le bon médium qui vous intéresse (et qui est accessible aux débutant-e-s)
Alors, je dis accessible, mais si vous voulez, rien ne vous empêche de commencer par la peinture à l’huile par exemple ! J’ai pas à vous dire quoi faire, mais c’est un médium qui ne pardonne pas trop et demande du temps de séchage et une préparation particulière, ce qui le rend moins simple et accessible, mais pas impossible.
Quel médium je recommanderais si je devais vous donner le conseil ?
L’aquarelle, l’acrylique et le numérique.
Aucune de ces trois options n’est meilleure que l’autre, mais elles sont simples et rapides, donc idéales pour commencer et se faire la main en peinture. Il y a bien sûr des avantages et inconvénients à tout médium, donc je vais vous en parler un peu plus, mais au final, choisissez celui qui visuellement vous parle plus ou vous semble plus amusant. Il n’y a pas de bon ou mauvais choix.
Aquarelle
Connu pour sa transparence et sa fluidité, c’est un super choix pour commencer ! Avec un papier absorbant, il est possible de retirer l’eau et le pigment du papier, il est possible de rehumidifier la feuille après qu’elle ait séché et donc de mettre autant de couches de couleurs que le papier le permet (cela dépendra de son grammage et de sa qualité). L’aquarelle permet aussi de faire des aplats vibrants de couleur et de faire des dégradés sans subir la pression de faire des lignes précises.
De nos jours il existe plein de qualité différente d’aquarelles différentes, de la qualité débutant, étudiant ou professionnelle, il est possible de trouver plein de palettes de couleur différente (il y en a même avec des paillettes) et différente forme : solide, liquide, gélifié, en crayon ou en feutre. Essayez de prendre de la qualité étudiante qui a un excellent rapport qualité de pigment / prix.
La transparence de l’aquarelle permet de progressivement et couche par couche monter la pigmentation sur la feuille et donc d’ajuster de façon flexible son travail. Le fait que cela sèche doucement permet d’être plus spontané et d’obtenir un peu d’imprédictibilité dans son œuvre pour mieux explorer et être créatif sans avoir besoin d’un croquis précis (ou d’en avoir un tout court).
Acrylique
Versatile et séchant rapidement, c’est aussi une option fort sympa. L’acrylique permet de faire plein de couches opaques et de corriger facilement les défauts faits, pardonnant donc facilement le temps qu’on se fasse la main ou le temps de se décider à un meilleur résultat. Bien que de nature opaque, l’acrylique peut aussi être dilué pour faire des couches de couleurs ressemblant à de l’aquarelle et donc créer doucement des teintes à l’aide de nombreuse couche, créant différentes textures et profondeurs de couleur sans avoir à savoir dessiner.
L’acrylique a un temps de séchage très rapide, ce qui permet de faire des changements très rapidement et donc de promouvoir l’expérimentation vu que l’on peut recouvrir et repeindre une zone très facilement avec l’opacité de la couleur. Cela donne la possibilité d’expérimenter et d’hésiter tout son saoul pour découvrir la peinture et se donner l’occasion de se concentrer sur les aspects expressifs de la peinture.
Numérique
Là ça va être dur de vous dire précisément un logiciel : il en existe tout plein de très bien. Pour commencer, un logiciel de peinture numérique gratuit que je vous conseillerais est Krita, il existe aussi bien sur PC que sur Android (pour les macs et autres produits Apple, désolé je connais peu et j’ai jamais testé).
Le numérique c’est une infinité de possibilités : plein de types de logiciels déjà (du logiciel spécialisé pour les peintres qui veulent un rendu de médium physique, le logiciel qui permet d’aller dans l’abstrait, le logiciel qui permet d’utiliser des outils 3D et caetera), mais aussi la possibilité de retourner en arrière, d’utiliser des calques (et de les masquer), c’est un environnement de peinture plus qu’agréable pour défaire ses erreurs (mais c’est le moins facile à prendre en main car il faut apprendre à peindre tout en apprenant à maitriser le logiciel tout en apprenant à maitriser sa tablette graphique, donc apprendre trois domaines distincts en même temps). Le tout permettant d’explorer à moindre cout une palette presque infinie de pinceaux, texture, effets et couleurs sans restrictions physique (ou de porte-monnaie, parce qu’on ne paye pas individuellement chaque pinceau de son logiciel).
Quoi peindre ?
Bon, vous savez quel médium vous voulez explorer, mais reste la question de “quoi que donc on peint”.
Ce que vous voulez ! Mais voilà quelques idées de choses simples à peindre qui ne demandent pas de grosse connaissance en dessin pour vous faire plaisir (en attendant que vous preniez confiance en vous et vous lanciez dans de bons gros projets ambitieux) :
– des arbres
– des silhouettes d’éléments naturels
– des cieux
– un mélange de tous ces éléments
Et doucement, incorporer d’autres sujets qui vous intéressent en utilisant des références !
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